J'ai vieilli. Ça signifie que j'ai de moins en moins de choses urgentes à communiquer. Seule une cloison me sépare de celui que j'appelle Grande Fiotte (je prends soin de l'articuler posément et très fort dans la pièce pour qu'il m'entende), je l'entends fouiller dans ses papiers, gratter l'intérieur de son placard - il ne parle jamais. Tandis que moi, je me frappe la tête contre les murs. J'ai arrêté maintenant. C'est une faiblesse. Et je n'ai aucune envie que Grande Fiotte m'entende.
Demain je retourne me brûler, avec cette fois-ci un carnet de croquis. Je n'ai pas envie de dessiner mal des choses belles, ni de dessiner bien des choses laides, alors je me demande ce qui ressortira de tout ça.